Comment évoluer dans le « monde d’après » ?

par | 20/04/2020

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Comment évoluer dans le « monde d’après » ? 

La période de « réflexion » contrainte que nous sommes en train de vivre avec le confinement a de nombreux effets sur notre perception des choses.

Nos repères traditionnels, personnels ou professionnels, sont largement modifiés, nos routines n’ont plus lieu d’être.

La gestion de la crise sanitaire relatée par les media met en lumière en permanence « l’incertitude » des décideurs. La complexité des choix à faire avec leurs impacts potentiels donnent le vertige : tout social ou tout économique ? Frénésie de consommation ou, au contraire, totale refonte des pratiques de consommation pour s’orienter vers du durable, de l’éthique, du locavore ?

Le doute s’insinue en nous sur nos choix passés comme pour nos choix futurs : que voulons-nous vraiment ? Qu’aimons-nous vraiment faire ? Et, si nous changions de vie « après » ?

Tous ces bouleversements et questionnements génèrent chez beaucoup d’entre nous une légitime inquiétude.

 

De quoi le « monde d’après » sera-t-il fait ?

Pour nous ou pour nos proches… comme pour notre futur : de quoi, ce qu’il est convenu d’appeler le « monde d’après » sera-t-il fait ?

Cette appellation, le « monde d’après », est, en elle-même, révélatrice de l’ampleur du phénomène ; l’ « après» sera forcément très différent de ce que nous avons connu « avant ».

Quid des déplacements, de l’organisation du travail, de la production ou même encore des rapports sociaux ? Avec la crise sanitaire et sa cohorte d’impacts qui étaient naguère « impensables », nos modes de vie pourraient radicalement changer… Ou pas ?

Le « monde d’après », celui d’après le confinement, c’est un peu un territoire inconnu vers lequel nous nous avançons sans même savoir non plus quand nous l’atteindrons.

L’odyssée que nous nous préparons à vivre avec le déconfinement m’a rappelé ma première aventure en forêt primaire, dans le bassin de l’Amazone, avec un guide naturaliste. C’était il y a longtemps, bien avant qu’Internet nous simplifie la vie et que des balises permettent d’être secouru en cas d’urgence. En ce temps-là, avant le départ, on imaginait, on se documentait, on envisageait l’univers des possibles pour se préparer à toute éventualité sur la base de récits de voyage dans des environnements hostiles : dangers potentiels, situations imprévues comme opportunités de découvrir des merveilles de la faune ou de la flore. On préparait donc vêtements, médicaments, ustensiles, appareils photo, ou même encore nos « gri-gri » personnels de réassurance pour tenir le choc de l’hostilité d’un milieu inconnu et potentiellement hostile.

 

Le « monde d’après » : adaptation plutôt qu’anticipation.

Ce qui m’a surpris, en vivant cette expérience, c’est combien les choses étaient finalement différentes de la réalité imaginée au préalable. D’abord parce qu’en forêt amazonienne, tous nos sens sont perturbés dans leurs habitudes et que ce sont des sensations inconnues que nous devons gérer : la chaleur rendue étouffante par une extrême humidité, les nuées d’insectes qui se précipitent par vagues et s’insinuent en vous pour capter vos fluides corporels ou tester votre saveur dès que vous soulevez votre protection, la tétanisation dans votre hamac devant les bruits de la forêt comme un cri du singe hurleur, ces odeurs de décomposition qui vous assaillent et vous soulèvent le cœur, le monde vertical dans lequel vous évoluez sans voir l’horizon, ce que vous ingérez qui met à mal vos habitudes alimentaires, …

La leçon fondamentale que j’ai retenue de cette aventure est que la forêt était imprévisible et qu’il fallait s’adapter en permanence pour faire face au danger, à un simple aléa ou savourer le plaisir d’une découverte.

  • Que faire quand on a perdu un outil jugé indispensable ?
  • Quel palliatif inventer ?
  • Que faire quand on a un pied dans des sables mouvants ?
  • Bouger ou pas ?
  • Comment trouver en soi les ressources pour se mettre en mouvement et partir en marche de nuit et aller à la découverte des animaux nocturnes alors que l’on est paralysé par les bruits de la forêt ?

Ce que j’ai mis à profit pour mes aventures ultérieures, c’est le sentiment que j’étais capable de piloter les situations imprévues grâce à des ressources de mon cerveau que je méconnaissais à l’époque car je n’avais pas encore découvert les apports de l’Intelligence Adaptative.

Je conserve aussi un sentiment ébloui de cette première expérience car, malgré les dangers et aléas rencontrés, j’avais réussi, grâce à cette capacité d’Intelligence Adaptative, à gérer mon stress et à prendre du plaisir dans la découverte d’un monde différent du mien, inquiétant, mais également plein d’opportunités.

Le principe consistait uniquement à découvrir des avantages à une situation a priori compliquée : le nid de colibri découvert en tombant dans un marigot, le superbe anaconda qui évoluait dans le ruisseau que nous venions de traverser, les grenouilles qui nous entouraient recouvertes de venin mais si colorées qu’elles en rendaient la forêt magique, l’odeur mentholée des termites qui quand nous les écrasons sur notre visage éloignaient les moustiques, …

 

Comment exploiter les ressources de l’Approche Neurocognitive et Comportementale (ANC) pour le « monde d’après » ?

Aujourd’hui, j’ai envie d’aborder mon « monde d’après » à moi de la même façon que mes treks en forêt primaire en utilisant désormais les ressources que l’Approche Neurocognitive et Comportementale (ANC) met à notre disposition.

En regardant les situations, même angoissantes, sous le bon angle et avec la bonne approche, nous sommes capables d’activer ces ressources puissantes.

C’est ce partage que nous vous proposerons dans les prochaines semaines avec quelques articles illustrant les clés et leviers de l’Intelligence Adaptative pour vous aider à évoluer avec sérénité dans votre « monde d’après » à vous.