Et si, avec le confinement, notre espace de vie devenait une terre d’aventure ?

par | 06/05/2020

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Et si, avec le confinement, notre espace de vie devenait une terre d’aventure ?

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Le confinement : aventure ou expérience de vie ?

Cela surprendra sans doute certains mais le #confinement peut vraiment se vivre comme une « aventure » ou, tout au moins, comme une expérience de vie dont nous pouvons tirer parti pour « muscler » nos capacités d’adaptation, notre #IntelligenceAdaptative comme la dénomme l’#ANC. Même en conditions extrêmes, l’humain dispose naturellement de toutes les ressources pour s’adapter… Pour peu qu’il soit aux commandes au lieu de subir la situation.

L’explorateur Christian Clot qui étudie la capacité d’adaptation de l’humain en conditions extrêmes a particulièrement bien illustré ce qui est à l’œuvre dans notre cerveau en cette période si particulière dans une de ces récentes interviews.

Il en a même fait un sujet d’étude en sollicitant des cobayes, dont je fais partie, qui ont accepté de se prêter à l’expérience de l’auto-analyse pour identifier les impacts futurs du #confinement sur nos capacités d’adaptation. Evidemment, nos lieux de vie sont beaucoup moins exotiques que les sommets de la Terre de Feu, les forêts primaires d’Amazonie ou les déserts d’Asie. Pour autant, l’expérience inédite que nous y vivons les rend comparables à une terre d’aventure, pleine de surprises et de dangers potentiels.

 

L’impact du confinement sur notre cerveau

Christian Clot fait état des impacts d’une situation extrême, tels qu’il les subit lors de ses expériences lointaines et qui sont déjà visibles avec le confinement : dégradation du sommeil, qui concerne déjà plus de 30% des confinés, difficultés relationnelles ou encore baisse de la « créativité » qui risque de compromettre le retour au travail. Il met également en évidence certains facteurs qui augmentent le sentiment d’insécurité comme l’incertitude sur la durée de la situation.

La durée déjà avérée du confinement aura, selon lui, des conséquences à prendre en compte dans la gestion de l’« Après » du fait de la plasticité neuronale : en effet, même s’il n’a pu le mesurer avec des IRM fonctionnels, son expérience lui fait pressentir que la période laissera des traces dans le cerveau du fait de la disparition de certaines connexions qui n’ont plus d’utilité et ne sont donc plus sollicitées. A contrario, ce temps suffisamment long a permis au cerveau de se créer de nouvelles « routines de survie » avec des connexions neuronales tenant compte de la situation. Or, ces connexions ne seront pas forcément compatibles avec la situation post-confinement. Il faudra « réapprendre certains comportements » en fonction de ce que l’«Après » sera. Notre #IntelligenceAdaptative devra donc être aux manettes pour le faire. La réadaptation pourra porter sur de nombreux aspects de notre ex-quotidien et, en particulier, selon de nombreux scientifiques, sur ce qui coûte le plus à beaucoup de confinés : la privation de relations humaines. Certains mettent même en avant un impact sur le cerveau qui serait similaire à celui de la faim.

 

L’influence de notre personnalité

Mais pour l’heure, concentrons-nous sur l’instant, sur le moment présent. C’est une technique éprouvée par les reclus de toutes les époques qui ont réussi à surmonter, sans traumatisme, une période d’isolement. Nous ne sommes pas tous égaux dans notre façon de vivre et de survivre au confinement : ce qui fait la différence, selon l’excellent blog de Sébastien Bohler qui a compilé des études sur le sujet dans Cerveau&Psycho, c’est l’optimisme ! C’est déjà ce qu’avait identifié James Stockdale dans le fameux paradoxe théorisé par Jim Collins et qui porte son nom à propos des facteurs clés de survie des prisonniers lors de la guerre du Viêt Nam : avoir la certitude que les choses vont s’améliorer et, en même temps, faire preuve de réalisme face à la réalité des situations vécues. Cela m’évoque l’expression du sens de la nuance et de la relativité qui constituent deux des caractéristiques de l’#IntelligenceAdaptative.

Pour éviter que la sortie du confinement ne soit source de traumatismes et pour faire face sereinement aux enjeux de l’«Après », il est important d’être rationnel à propos de nos forces et fragilités individuelles. Christian Clot évoque par exemple les difficultés rencontrées par certains profils cognitifs qui « ont besoin » de maîtriser les situations : la perte de contrôle que provoque le confinement est, par conséquent, très dure à supporter pour eux. Au contraire, les « jongleurs » qui jouent avec la situation, voire y prennent plaisir car elle les stimule, s’en sortent beaucoup mieux. D’autres encore ont besoin de trouver une responsabilité et expriment une colère qui les consument. C’est également ce que nous pouvons identifier avec les outils de l’#ANC : selon notre profil motivationnel (cf. questionnaire d’auto-évaluation, disponible sur Webikeo), notre cerveau n’est pas « câblé » de la même manière et nous prédispose à réagir, aux niveaux émotionnel et comportemental, d’une certaine façon face à une situation. Chacun des 8 profils a ses forces et faiblesses, des réactions épidermiques ou calculées, une capacité à se ressourcer davantage dans la solitude ou dans le lien social… Et quel que soit son profil, chaque individu a un niveau d’adaptabilité propre, qu’il peut améliorer en le stimulant.

 

Les ressources de l’Intelligence Adaptative

La bonne nouvelle, c’est donc que nos capacités d’adaptation peuvent se « booster » ! Le confinement constitue ainsi une opportunité de « muscler » notre cerveau pour faire face aux challenges de la reprise. Pour ce faire, l’explorateur Christian Clot, a partagé dans son interview une piste qui consiste à stimuler le développement de notre curiosité, là encore une des dimensions de l’#IntelligenceAdaptative. Il a expérimenté ce que la recherche a mis en évidence : réaliser des choses inédites a pour effet de doper notre plasticité cérébrale en stimulant des zones du cerveau que nous utilisons moins fréquemment et en créant des connexions nouvelles, ce qui renforce notre adaptabilité en toute circonstance. Il mentionne aussi le formidable apport d’Internet pour découvrir des mondes insoupçonnés et particulièrement stimulants pour notre imagination.

Alors et vous ? Prêt.e pour la sortie ? Qu’avez-vous essayé de vraiment nouveau pendant le confinement ? Quelle exploration avez-vous réalisée ? Quelle aventure avez-vous vécue ? Et surtout pensez qu’il n’est pas trop tard pour essayer !

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